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Pour cette première chronique, ce thème s’est imposé comme une évidence. La naissance est un événement marquant, qui, au début de la vie, laisse son empreinte. Jean-Philippe Brébion parle ainsi de l’empreinte de naissance : « L’empreinte est chargée de tout ce qui est inscrit dans ces deux cellules d’origine [...]

La naissance : naître à son sens.

Pour cette première chronique, ce thème s’est imposé comme une évidence.

La naissance est un événement marquant, qui, au début de la vie, laisse son empreinte.

Jean-Philippe Brébion parle ainsi de l’empreinte de naissance : « L’empreinte est chargée de tout ce qui est inscrit dans ces deux cellules d’origine et l’inconscient cellulaire de l’enfant est en résonnance totale avec le vécu et le ressenti de son père et de sa mère pendant une période située autour de sa naissance. »

C’est le premier passage d’un monde connu à un monde inconnu : de la pénombre à la lumière, du milieu aquatique au milieu aérien.

En l’espace de quelques secondes, tout change : la température moins élevée, les sons qui ne sont plus filtrés, l’air au lieu de l’eau qui contient. Le bébé se met à respirer, téter, digérer, ses fonctions se modifient. Il perd cette fusion totale si sécurisante, si contenante, rythmée par les battements du cœur de la mère.

Le premier contact de l’enfant avec le monde extérieur dans les toutes premières minutes, les premières heures, va être essentiel. Michel Odent, gynécologue auteur de nombreux livres dont le célèbre « votre bébé est le plus beau des mammifères » dit avec humour que l’enfant a trois besoins à la naissance, le premier besoin c’est sa mère, le deuxième c’est sa mère, le troisième c’est sa mère……..et le père me direz-vous ? le père, c’est surtout la mère qui a besoin de son soutien ! C’est dans les premières heures que se met en place le lien d’attachement entre la mère et son petit, favorisé par une production massive d’ocytocine, cette précieuse hormone de l’amour libérée en grande quantité pendant l’accouchement et l’allaitement.

Jean Liedloff, voyageuse américaine, va plus loin et décrit cet attachement indispensable comme le « concept de continuum ». C’est en vivant dans une tribu d’Amérique du sud, le peuple des Yékwanas, qu’elle découvre avec stupeur qu’il n’y a chez eux aucune expression de la violence, ni les uns envers les autres, ni des adultes envers les enfants. Curieuse de connaître leur secret, elle va vivre avec eux plusieurs années et comprendre que les bébés dès la naissance, sont portés en continuité par la mère, de temps en temps par les enfants un peu plus grands, jusqu’à ce qu’ils acquièrent une relative autonomie comme marcher à 4 pattes ou debout et qu’ils ne le demandent plus que de temps en temps. Les découvertes actuelles sur le développement du cerveau de l’enfant confirme exactement ce besoin de continuum particulièrement important dans les premières heures suivant la naissance, mais aussi pendant les premiers mois pour que l’enfant se sente vraiment en sécurité et qu’il acquiert cette base vitale.

Un grand mouvement « pour une naissance sans violence » s’est répandu dans les années 70 sous l’impulsion de Frederick Leboyer et a permis à de très nombreux bébés de naître dans un grand respect de ses besoins. Naissance en douceur, souvent dans l’eau, dans le calme et la pénombre, naissance à la maison, naissance en maison de naissance. De belles initiatives pour retrouver la confiance en cette capacité innée que toute femme porte en elle. Et en même temps, l’évolution de la médecine gynécologique permet aujourd’hui une grande sécurité autour de la naissance, alors, l’idéal nous dit Michel Odent, ce sont les conditions de la maison, intimité, douceur, à l’hôpital pour une sécurité en cas de difficulté.

Quels signes de cette empreinte se rencontrent en psychothérapie :

Le plus fréquent est tout ce qui parle du changement, passage de quelque chose de connu à quelque chose d’inconnu, déménagement, voyage, quitter la famille, commencer un nouveau travail, une nouvelle relation, les situations sont nombreuses, même le simple réveil du matin, passage du monde de la nuit à une nouvelle journée peut réactiver cette empreinte et faire surgir sans comprendre, de l’angoisse, un manque d’envie, des peurs irrationnelles paralysantes.

Toutes les situations particulières liées à la naissance vont aussi laisser une empreinte particulière qui peut resurgir pendant le travail en thérapie : carences sensorielles dû au passage en couveuse par exemple, difficultés d’avancer dans la vie, problèmes de rapport au temps, phobies, violences incontrôlées, etc.

Comment désactiver cette empreinte ?

Le protocole TIPI Technique d’Identification sensorielle des Peurs Inconscientes permet de désactiver les empreintes liées à la naissance. La personne choisit une situation précise, concrète et représentative de sa difficulté, de son mal-être, elle revit cette situation en ressentant ce qui se passe dans son corps. Elle accède ainsi à une ressource naturelle permettant aux sensations d’évoluer jusqu’à un bien-être spontané et durable.

C’est un protocole utilisé dans de nombreuses situations, peurs de toute sorte, angoisses, phobies,  déprime, perte de sens.

Références :

  • « L’empreinte de naissance » de Jean-Philippe BREBION
  • « Votre bébé est le plus beau des mammifères » de Michel ODENT
  • « Pour une naissance sans violence » de Frederick LEBOYER
  • « Le premier cri » DVD film de Gilles de MAISTRE
  • « Le concept de continuum » de Jean LIEDLOFF
  • « Pour une enfance heureuse » du Dr GUEGUEN
  • « Revivre sensoriellement » de Luc NICON
  •  Site : www.tipi.fr